Depuis longtemps, les professionnels de la santé ont compris que la musique pouvait aider leurs patients à se sentir mieux. Au-delà du sentiment de détente procuré par une mélodie douce, le fait de se lancer dans la pratique permet d’avoir des effets encore plus positifs sur le bien-être d’une manière générale. En ce sens, la musicothérapie active peut être sollicitée dans de nombreux cas différents, et ses vertus ne font plus débat au sein du corps médical.
Qu’est-ce que la musicothérapie ?
Comme son nom l’indique, la musicothérapie désigne toutes les méthodes qui consistent à utiliser la musique pour soigner, ou du moins pour aider l’individu à mieux vivre sa maladie et les répercussions qu’elle a sur sa qualité de vie.
Selon les cas et les besoins propres à chaque patient, la musicothérapie reste toujours une alternative extrêmement facile à moduler. On peut la dispenser sur des séances individuelles ou en groupe, mais aussi l’adapter à des handicaps physiques ou moteurs, tout en variant aussi les approches en fonction de l’âge et des attentes de chacun.
Le plus souvent, le musicothérapeute est un véritable musicien, doté d’une solide culture dans son milieu et d’un savoir-faire réel. Il doit naturellement se familiariser avec l’univers de la santé, pour adapter les sessions qu’il propose aux problématiques propres à chaque patient.
La musicothérapie peut être passive quand les ateliers reposent sur une écoute, dans une optique de relaxation. Mais on l’utilise bien souvent dans sa variante active : elle devient finalement un exutoire, un nouveau mode d’expression, une méthode pour travailler sa motricité et sa mémoire ou encore une source d’épanouissement permettant de retrouver un peu d’estime de soi.
Les différents bienfaits de la musicothérapie
Se lancer dans une séance de musicothérapie, ce n’est pas comme prendre des cours de musique à domicile. Ici, le but n’est pas forcément d’apprendre (même si on fait généralement des découvertes), mais d’exploiter le potentiel de la musique pour se sentir mieux.
Une même séance peut naturellement alterner entre des phases actives et des phases plutôt réceptives, afin de stimuler tous les sens et de tirer pleinement profit de toutes les vertus associées à cette pratique.
En tous les cas, le recours à cette solution peut aider les personnes qui souffrent de problèmes psychologiques, avec des répercussions parfois problématiques sur la qualité de vie et même la santé (repli sur soi, isolement, perte d’envie de vivre). Véritable mode d’expression, la musique peut aider à faire ressortir des choses longtemps refoulées, ou encore à mobiliser des méthodes alternatives, non verbales, pour exorciser les souvenirs ainsi que les pensées qui font du mal.
Sur le plan purement physique, la musicothérapie active permet d’être actif, concentré, et de se focaliser sur une tâche spécifique. Pour tous les individus qui ont tendance à souvent ruminer et à faire des crises d’angoisse, il peut être pertinent de tenter l’expérience, afin de leur proposer une méthode accessible pour éviter de se sentir mal dans leur vie quotidienne.
En dispensant des sessions de musicothérapie active en groupe, on peut aussi sortir certaines personnes de problèmes de phobie sociale. Les premiers pas sont difficiles mais, si le thérapeute réussit à nouer une relation de confiance et à organiser un atelier bienveillant, les participants ont des chances de se lancer, de parvenir à jouer ensemble et d’affronter leurs craintes.
Il ne faut pas croire que la musicothérapie active sert uniquement à soigner les soucis d’ordre psychiatrique. Contre toute attente, on la sollicite aussi pour les personnes atteintes de maladies douloureuses comme la fibromyalgie ou encore les céphalées. Dans les EHPADs, c’est aussi un choix fréquent pour stimuler la mémoire des habitants ; puis retarder les conséquences de la maladie d’Alzheimer et des autres troubles assimilés.
Face à de nombreux problèmes de santé, la musique, bien qu’elle ne se substitue pas à un traitement médical, possède des vertus étonnantes… Il serait dommage de s’en priver car, contrairement aux médicaments, elle n’a pas d’effets secondaires !